“Pas de pied, pas de cheval”

Cet adage bien connu des non-cavaliers l’est encore plus des cavaliers !

Nous allons effectuer ce voyage de 9 mois avec trois chevaux…...pieds nus. Voilà c’est dit! Nous espérons que vous êtes bien installés au coin du feu avec votre soupe fumante pour la lecture de cet article.Qu’on se le dise, il n’a en aucun ça le but de convaincre, seulement d’expliquer notre démarche.

La démarche du pied nu (sans fer) est venue de façon différente pour Diane et pour Claire.

Fin 2015, MJ, suite à une entorse, a gardé un boulet postérieur (articulation du bas de la jambe) gonflé. Cela a également modifié la mobilité de l’articulation (hyper laxité). La vétérinaire lui a conseillé de ferrer avec des fers orthopédiques. L'objectif du voyage était déjà en ligne de mire à cette époque. Quid de la gestion d’une ferrure orthopédique sur le long cours ? Aux vues des complications que cela aurait pu engendrer, elle a commencé à étudier le fonctionnement du pied et le parage naturel. Le passage dans sa pension d’un podologue diplômé @guillaume Parisot, compétent et reconnu sur le terrain lui a permit de sauter le pas avec succès. MJ s’est rapidement fait à sa nouvelle condition et a gardé son entrain et son pas de guerrière.C’est intéressant de regarder la forme des pieds de MJ au déferrage, ils étaient plus proches des pieds des ânes plutôt que des pieds de cheval! Aujourd'hui la forme évolue vers quelque chose de plus physiologique et surtout très fonctionnels.

Pour Claire, il n'y avait pas de soucis physiologique, ça a plutôt été une opportunité. En arrivant en Deux Sèvres dans la pension @Edel Paradise, les chevaux étaient pieds nus, depuis de nombreuses années pour certains. Ca lui a permit de rencontrer @Philippe Baudet, podologue diplômé DAEP. L’opportunité de tester le pied nu avec un encadrement de qualité s’est présentée d'elle même (pieds nus et cadre de vie adapté).Pastelle était ferrée depuis des années, 2 à 3 ferrures par an. La forme de son pied n'était pas trop atteinte par des déformation dues à la ferrure.La transition s’est bien passée, Pastelle était étonnement à l’aise dans ses pieds. Et grâce à des hipposandales, elles ont pu continuer à randonner avec leur compagnons ferres et a un rythme élevé. L'expérience a été validée.

Avec ce postulat de départ, un des critères de recherche de notre cheval de bat était bien sur qu’il soit pied nu. Timmy l’est depuis toujours et suivis par le même podologue que MJ, PAR-FAIT .

En plus des avantages physiologiques que nous trouvons au pied nu, nous trouvons qu'il est adapté au voyage à cheval.
C'est une solution fiable, performante, qui nous rend autonomes.

  • Solution Fiable :

Avec les chevaux pieds nus, pas de risque de déferrage, de perte d’un fer et de dégât sur la corne du pied (le fer est cloué sur la corne du pied). Cela permet un bon fonctionnement du pied et donc permet de garder un pied sain. Par contre il va nous falloir choisir avec soin les hipposandales (basket pour chevaux, en cas de chemins particulièrement dur ou de sensibilité passagère) pour éliminer tout risque de blessure et de perte inopportune.Actuellement les deux juments de selle sont chaussées en Easycare Backcountry, notre cheval de bât sera également chaussé, le modèle n’est pas défini. Le choix des différentes hipposandales et notre retour d’expérience fera l’objet d’un futur article.

  • Solution Simple :

Nous avons appris à parer (limer le surplus de corne pour entretenir le pieds) nous même et la mise en place de l’hipposandale se fait facilement et à chaque fois qu’il est nécessaire de protéger. Pas besoin de chercher un maréchal (bon ou pas bon?), le convaincre de venir ferrer 3 chevaux dans la forêt (conditions pour un bon travail ?), et de faire une ferrure orthopédique de qualité.

Nous allons gérer cette partie ô combien importante nous même, au jour le jour en fonction des terrains, de la pousse, de notre ressenti de la forme des chevaux.


  • Solution Performante :

Sans fer, le pied d’un cheval fonctionne “naturellement”. C’est à dire qu’il amortit les irrégularités du terrain et protège les articulations.

Un pied nu est particulièrement bien adhérent, plus de sécurité notamment sur les plaques rocheuses (humides!!).

Et enfin le pied d’un cheval à la capacité de renouveler sa corne au fur et à mesure qu’elle est stimulée et usée : plus un cheval marche plus sa corne pousse. Il n’y a aucun risque qu’un cheval finisse les pieds “en sang”. Exactement de la même manière que vous  : au début de l’été vos pieds sont tendres et fragiles, mais à la fin une bonne corne est venue les protéger et vous pouvez marcher partout sans réfléchir !

De plus comme vu précédemment, les hipposandales vont nous aider dans cette recherche de performance (du pied, non de performance sportive).



Cette solutions est choisi en pleine connaissance de cause, nous allons devoir être particulièrement attentives à la bonne santé de la boîte cornée de chevaux et les ménager si nécessaires pour que notre périple se fasse dans les meilleures conditions possibles : utilisation des hipposandales, adaptation du kilométrage quotidien si nécessaire, choix des chemins et allures…

Une unique règle d’or qui doit nous guider au niveau des pieds, mais pas que, ce doit être une ligne directrice présente pour tous nos choix  : ne jamais dépasser les capacité du cheval

  • L’expérience, la preuve par l’exemple

Plusieurs voyageurs au long cours on choisi cette solutions avec succès, ce qui nous conforte beaucoup dans notre choix.

1800km du sud de l’Espagne à la France, 2 ans en roulotte AR France - Roumanie http://www.tete-de-mulet.org.uk/

300km en 8 jours, courses d’endurance, randonnée à florac.http://khremly.canalblog.com/archives/2013/09/01/27932642.html

Et bien d’autres...

Merci à @Philippe Baudet pour son aide dans nos réflexions sur le pied nu et les hipposandales.